Les pro-vie versus les pro-choix
Contrairement à la plupart des autres sujets controversés, l’avortement est défendu ou critiqué par deux clans bien établies : les pro-vie et les pro-choix. Que ce soit l’un ou l’autre, chacun se tient, croit aux même convictions et soutient les mêmes arguments.
Pro-vie
Évidemment, les pro-vie s’opposent fermement à l’interruption volontaire de grossesse. Ils excluent cependant les avortements de type thérapeutique, puisque, évidemment, ils sont nécessaires à la santé, voire même à la survie de la mère.
Les plus croyants soutiennent qu’interrompre une grossesse est contre la volonté de Dieu. Ils se fient au dire de la bible, plus précisément à des citations qui semblent affirmer qu’un embryon est déjà une personne, comme dans l’exemple suivant : « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de la mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations[1]. ».
Comment peut-on argumenter sur un sujet en émettant un argument peu plus fiable qu’est l’existence de Dieu?
Il y en a certains, aussi, qui croient que l’avortement accessible favorise la sélection du bébé. C'est-à-dire que, si le fœtus est prédestiné à avoir des problèmes, une malformation ou quelque chose qui ne plait pas aux parents, alors ils ont l'option de choisir l’avortement comme solution de rechange. Les pro-vie craignent donc, qu’avec l’augmentation grandissante des avortement, cette méthode sélective ne deviennent un automatisme dès que quelque chose cloche chez le bébé. Il désaprouve totalement, puisque cela irait à l’encontre de la sélection naturelle, selon eux.
Mais est-ce vraiment mal? Au contraire, cela ne permettrait-il pas d’empêcher que des enfants gravement malades ou handicapés ne souffrent en vivant une vie qu’ils ne désirent pas?
La possibilité de faire adopter le bébé est un autre argument démontrant l’inutilité de l’avortement. En effet, même si on ne peut s’occuper de l’enfant à naître, il y a toujours la possibilité d’adoption. Donc, l’avortement n’est pas la meilleure solution lorsqu’on ne peut prendre en charge un enfant. Plutôt que de le priver de voir le jour par peur qu’il n’ait une enfance malheureuse, il est possible de le donner à des parents qui en veulent vraiment et qui, dans beaucoup de cas, sont incapable d’avoir un bébé.
De plus, la femme n’est en aucun cas une victime lors d’une grossesse non-désirée, elle est plutôt responsable de ses actes. C’est pourquoi elle doit assumer ses gestes et donner vie à l’enfant qu’elle a créé.
Le fait qu’elle est responsable de sa grossesse l'oblige-t-elle vraiment à garder l'enfant? Nous ne sommes pas certaines de la pertinence de cet argument.
Certaines études révèlent que l'avortement pourrait causer des conséquences psychologiques pour la mère et le père, mais aussi des conséquences physiques chez la femme telles la stérilité, des grossesses futures à risque, des perforations utérines, des rapports sexuelles douleureux, des irrégularités menstruelles et j'en passe.
Ces conséquences sont possibles, mais certaines autres études disent le contraire. Pour l'instant rien n'est "coulé dans le béton" quand à la dangerosité de l'avortement
Finalement, l’argument le plus souvent utilisé est sans contredit le droit de vie au fœtus. Certains considèrent l’avortement comme un meurtre, du même type que l'infanticide. C'est pour cette raison que toute personne ayant recourt à l'avortement ou commettant un avortement devrait être passible d'une peine de prison.
Bien que cet argument semble percutant à première vue, il n’en demeure pas moins que, en se renseignant, on s’aperçoit qu’il n’est basé sur aucun fondement réel. Comme nous en avons parlé précédemment, rien n’est confirmé concernant l’humanité du fœtus. Nous ne pouvons donc décréter que l’avortement est un meurtre puisque nous ne sommes pas assurés qu'une vie humaine est en jeu.
Pro-choix
Défendant des opinions aux antipodes de ceux des pro-vie, les pro-choix, comme le nom le sous-entend, militent pour le droit de la femme de décider, par elle-même, ce qui est bon pour elle. Ils défendent donc que le recourt à l’avortement ne constitue en rien quelque chose de mal.
Pour faire suite à l’avis des pro-vie concernant le droit de vie du fœtus, les pro-choix défendent plutôt que le fœtus n’est pas encore un humain et donc, que ce n’est pas un meurtre. N’étant qu’un amas de cellules, le détruire ne peut être considéré comme un meurtre et, par le fait même, l’avortement ne peut être mal.
Certains pro-choix plus extrémistes ajoutent même que le fœtus est un intrus au sein de la mère et qu’il n’en demeure qu’à la femme de disposer de son corps et de cet intrus comme bon lui semble. Ce conflit mère/fœtus qui s’installe lors d’une grossesse peut être réglé par le simple fait que la mère était là la première. Elle détient donc le pouvoir d’en faire ce qu’elle en veut.
Le simple fait que la mère était là en premier lui donne d’il tous les droits envers le fœtus, quand bien même s'agit-il d'un amas de cellules?
Ils disent aussi que c’est pour le bien de l’enfant, que naître dans un milieu négligé nuira à son plein développement. Donc, l’avortement, c’est aussi, avant tout, penser au bonheur futur de l’enfant. Et même si on le fait adopter, bien des enfants se sentent, par la suite, abandonnés et vivent une enfance douloureuse. Les pro-vie approuvent donc le choix de l’avortement, parce que ça permet de ne pas « rajouter des gens malheureux sur Terre ».
On parle souvent de viol pour montrer les bienfaits d’un avortement. En effet, pensons à la mère qui vivra en voyant tous les jours le visage de son agresseur en regardant son enfant. Pensons à l’enfant qui vivra sachant qui est son père. Selon eux, il est immoral d’infliger à une femme de porter l’enfant résultant d’un viol et qui lui rappellera, à tout moment, ce qu’elle a subit ce jour-là.
De plus, même si on interdit les avortements, il y en aura quand même, au même titre que la drogue ou la protistution. Par contre, ils seraient produient clandestinement, dans des endroits peut-être insalubres et sans compassion. La femme serait donc soumisse à des traitements qui pourraient nuire à sa santé ou à sa vie.