Pierre-Elliot Trudeau
Pierre-Elliot Trudeau est un ancien premier ministre du parti libéral élu au pouvoir en avril 1968. Un an après son élection, il a fait modifier l’Article 251 du Code Criminel du Canada qui définissait que l’avortement était un crime. Trudeau était convaincu que « l’État n’avait rien à faire dans les chambres à coucher de la nation ». Il défendait fermement que l’avortement relevait du ressort de la vie privée et que, par conséquent, il s’agissait un choix personnel. Trudeau n’était donc aucunement en faveur que l’État joue un rôle dans cette prise de décision et encore moins, qu’il criminalise cette pratique.
Avant 1969, plusieurs médecins pratiquaient des avortements dans la criminalité, mais encore aucun d’entre eux n’avait été poursuivi. Après cette date, les avortements thérapeutiques pratiqués par un médecin, dans un hôpital, sont devenus tout à fait légales. Cette modification de loi visait à protéger les médecins de potentielles poursuites judiciaires. Certes, l’avortement n’était pas complètement décriminalisé, car les avortements en clinique étaient toujours punis par la loi et qu’y avoir accès en milieu hospitalier était un plutôt complexe. Malgré tout, c’était le début d’un combat, qui à première impression semblait voué à l’échec, mais qui aboutira néanmoins à la légalisation complète de l’avortement.
Henry Morgentaler
Henri Morgentaler est un médecin généraliste qui a fait ses études en Allemagne. En 1950, il quitta l’Europe avec sa femme pour venir s’installer au Canada. Il a pratiqué la médecine pendant 20 années, puis abandonna sa pratique. En 1969, il reprit sa fonction de médecin et décida d’offrir ouvertement des avortements illégaux en clinique.
Son idée sur le sujet était que les femmes ont le droit à des avortements sécuritaires. Selon lui, les avortements en clinique répondaient à cette exigence et étaient pratiqués avec plus de compassion que les avortements en milieu hospitalier. De plus, le délai d’attente que devaient tolérer les femmes était beaucoup moins long. Le médecin soutient que la seule façon de s'assurer de la sécurité des femmes lors d'une avortement, c'était qu'il soit légal et pratiqué en clinique. Il a vu bien des femmes tenter de mettre fin à leur grossesse par ellês-mêmes et bien souvent, malheureusement, celà c'est terminé par la mort de celles-ci. Henry voulu décriminaliser l'avortement afin que les femmes bénificient enfin de réconfort et d'avortements sans douleur et sécuritaires. Comme il l'affirme, il aime les femmes, et c'est pourquoi il s'est tant battu pour leurs apporter des avortements sans danger.
Morgentaler affirme également que le foetus, avant 24 semaines, ne peut être un humain. Après cinq ou six mois, par contre, le système nerveux se construit, et alors, nous pouvons parler d'un bébé "virtuel". À ce stade, il ne croit pas que l'avortement devrait être pratiqué sauf si la mère est en danger.
Morgentaler lutta pendant de nombreuses années afin de décriminaliser l’avortement en clinique privés. Il fut accusé à maintes reprises d’avoir fait des pratiques illégales et plusieurs fois, il fut acquitté. À la suite de son procès, à Toronto, en 1984, la loi qui interdisait l’avortement fut suspendue, puisqu’elle était considérée comme étant contradictoire à la Charte canadienne des droits et libertés.